Nous nous sommes récemment entretenus avec la productrice Denise Robert et les comédiens Maripier Morin et Alexandre Landry concernant le film La chute de l'empire américain. Voici donc 12 choses à savoir sur cette production audacieuse, intelligente et à l'humour caustique.
Lisez notre critique du film ici.
- Il s'agit d'une première apparition pour Maripier Morin au cinéma. Denys Arcand l'avait rencontrée dans le cadre de la Coupe Rogers et a tout de suite vu en elle une héroïne de film. « Quand il m'a appelée au début, j'étais un peu confuse. Mais après avoir lu le scénario, j'ai vu que le personnage me rejoignait sur certains points et que je serais capable de le rendre », indique la comédienne.
- Maripier Morin et Alexandre Landry ont dû passer trois auditions chacun avant d'obtenir les rôles principaux de cette histoire.
- Ce qu'Alexandre Landry a trouvé le plus exigeant dans ce projet, c'est de mettre à jour son bagage philosophique pour pouvoir bien comprendre les propos de son personnage et les rendre avec la plus grande justesse : « Je baignais déjà un peu là-dedans, mais il a vraiment fallu que je mette les bouchées doubles pour bien comprendre toutes les références et les gens dont on parlait. »
- Rémy Girard et Pierre Curzi en sont à leur sixième collaboration avec Denys Arcand. Ils ont entre autres tous les deux participé aux films Le déclin de l'empire américain et Les invasions barbares. Alexandre Landry dit, à propos de la complicité entre ces acteurs iconiques et le réalisateur : « Rémy et Pierre, quand ils étaient avec Denys, ils pouvaient raconter des anecdotes pendant 10-15 minutes, même si ça ralentissait le tournage. C'était l'ambiance amicale qui régnait sur le plateau. »
- Au départ, le long métrage devait s'intituler Triomphe de l'argent. Un changement a été fait dans les derniers mois avant le lancement du film. Denise Robert explique pourquoi : « Le premier titre amenait à focuser que le film était simplement sur l'argent. L'argent c'est plus une excuse, mais ce n'est pas l'ensemble du film. On trouvait donc que c'était très réducteur. Puis un matin, Denys a trouvé le titre, La chute de l'empire américain. C'était beaucoup plus représentatif de ce qu'il essayait de dire entre les lignes. » Il ne s'agit PAS d'une suite au Déclin de l'empire américain.
- Maripier Morin était terrorisée à l'idée de tourner sa première scène osée en compagnie d'Alexandre Landry et se sentait incapable de le regarder dans les yeux au moment du tournage. Celui-ci a donc eu l'idée de mettre ses lunettes au congélateur pour qu'elles soient givrées. Cela donne l'impression que ses lunettes sont embuées parce que son personnage transpire à profusion.
- Une scène de torture, qui met en scène le comédien Patrick Emmanuel Abellard, est difficile à regarder, mais le réalisateur la jugeait nécessaire. La productrice nous dit : « Elle est dure à regarder, mais elle est importante, car elle démontre jusqu'où les gens sont prêts à aller pour essayer de récupérer de l'argent. Quand tu la regardes, elle te fait mal et tu te dis que quelqu'un peut faire ça à un autre être humain pour de l'argent. »
- Toutes les personnes qui ont été approchées pour jouer dans le film ont accepté sans hésiter. La distribution est franchement imposante et regroupe plus d'une trentaine de gros noms. « Tout le monde a accepté, par amitié pour Denys. Tout le monde voulait jouer dans le film », indique Denise Robert.
- Il y a de nombreux caméos dans le film, dont un de Brandon Prust, l'époux de Maripier Morin. Ouvrez les yeux, il incarne un bénévole du Refuge. « Je voulais qu'il vive cette expérience-là avec moi, qu'il comprenne ce que j'avais vécu. À la première à la Place des arts, tout le monde s'est mis à applaudir quand on l'a vu. Brandon était tout gêné », nous dit Maripier Morin.
- Denise Robert y fait aussi une apparition-surprise, tout comme la fille du couple Robert-Arcand, Mingxia Arcand. Elle interprète l'employée du Bazar.
- La scène touchante, qui met en vedette le personnage de sans-abri interprété par Vincent Leclerc, ne devait pas se trouver à la toute fin du film initialement. L'équipe a été tellement renversée par l'émotion de cette scène qu'elle a décidé de la placer en conclusion. « Cette scène-là nous bouleversait tellement chaque fois qu'on la voyait, qu'on ne suivait plus le récit. On restait avec cette émotion-là. Denys l'a essayée à la fin et ça marchait vraiment bien », mentionne Denise Robert.
- Le premier montage faisait près de 3 h. Plusieurs scènes ont été retranchées pour que le film, qui touche au genre policier, gagne en efficacité.
La chute de l'empire américain prend l'affiche sur 77 écrans au Québec dès ce jeudi 28 juin.