Dans le cadre de la tournée médiatique entourant la sortie en salles du film québécois La Bolduc, nous avons eu la chance de nous entretenir avec le réalisateur François Bouvier et la tête d'affiche du long métrage, Debbie Lynch-White. Sympathiques à souhait, les deux artistes ont bien voulu nous parler de leur expérience unique sur le plateau de tournage de ce drame biographique.
Voici donc 10 choses à savoir sur le film, qui prend l'affiche ce vendredi 6 avril.
- Debbie Lynch-White était dans la mire de l'équipe de production pour le rôle de La Bolduc dès le départ, avec quelques autres comédiennes. Selon le réalisateur François Bouvier, elle s'est rapidement démarquée du lot. Elle a ensuite fait une longue audition de 2 heures pendant laquelle elle a dû présenter trois scènes, trois chansons, démontrer sa capacité à turluter, etc.
- Émile Proulx-Cloutier a proposé quelque chose d'extraordinaire en audition, convainquant du coup toute l'équipe de production de le prendre pour le rôle d'Édouard Bolduc, le mari de Mary Rose Anna Travers. « Il n'y avait plus aucune hésitation que c'était lui ensuite », précise le réalisateur.
Une scène du film La Bolduc - Les Films Séville- Apprendre le violon a été le plus grand défi de Debbie Lynch-White dans ce tournage. Elle a dû en apprendre les rudiments de A à Z. Dans le long métrage, le violon que vous entendez n'est pas joué par l'actrice. Elle devait cependant faire les bons gestes, pour bien représenter les mouvements de La Bolduc sur son violon. « Le violon est vraiment un instrument difficile et j'ai un immense respect pour les violonistes de ce monde », avoue la comédienne.
- Debbie Lynch-White a perdu 50 livres en 4 mois pour incarner La Bolduc. Pour ce faire, elle avait un régime strict et un entraîneur privé. « Ce que j'aime de mon métier, c'est l'aspect du dépassement de soi. Ça me grise complètement. J'avais le temps de le faire et ça aidait pour la véracité du personnage, donc pourquoi pas! », indique-t-elle.
- Debbie Lynch-White a été envahie d'une grande émotion lorsqu'elle devait tourner une courte scène où la Bolduc est couchée sur une table d'hôpital, pour recevoir un traitement de radiothérapie. Cette scène a été tournée à l'Hôpital Royal-Victoria à Montréal, un hôpital abandonné et maintenant utilisé pour les tournages. Debbie Lynch-White, adolescente, accompagnait son père malade pour ses traitements à cet endroit. Il est décédé depuis. « Quand je suis rentrée dans la pièce, il y avait une énergie, il y avait eu de la souffrance dans cette salle-là. Je me suis mise à pleurer, j'étais inconsolable. »
- Aucun document visuel, outre des photos, n'a été retrouvé par l'équipe de production pour aider à la reconstitution historique des événements. Des recherches intensives ont été menées à cet effet, sans succès.
- Le département artistique a fait un travail titanesque pour reconstituer la période; des costumes aux coiffures en passant par les accessoires. Plusieurs décors extérieurs ont été modifiés par ordinateur, alors que d'autres ont été refaits complètement, par exemple les logements et le décor de l'épicerie Fradette.
Une scène du film La Bolduc - Les Films Séville- Les grands événements dépeints dans le film ont véritablement eu lieu, selon le réalisateur François Bouvier; qu'on parle de la rencontre entre La Bolduc et son mari, des fausses couches, du concours de chant de sa fille Denise, etc. Par ailleurs, les scénaristes Frédéric Ouellet et Benjamin Alix ont fait un travail important pour mettre des mots crédibles dans la bouche des protagonistes.
- La scène où la Bolduc offre son dernier spectacle devant public, soutenue par un harnais en raison de la maladie, a vraiment eu lieu. Par contre, dans les faits, la Bolduc était attachée à un lit qui avait été relevé. Le réalisateur a décidé de modifier le tout, ne voulant pas que le public actuel fasse un lien avec Moman et Popa dans La petite vie. Dans cette scène, Debbie Lynch-White chante en direct, contrairement à d'autres scènes pour lesquelles on a utilisé des préenregistrements. On voulait conserver l'émotion véritable de cette scène dramatique.
- Un visionnement spécial a eu lieu avec les descendants de la Bolduc et ceux-ci ont tous été en accord avec la manière dont est dépeinte cette icône dans le film. De son côté, Debbie Lynch-White a rencontré Fernande Bolduc, la fille de la Bolduc, avant le début du tournage. Cette dernière a émis une réserve quant au titre « La Bolduc » puisque sa mère détestait être appelée ainsi. Une mention est faite en ce sens par le personnage dans le film.
Précisons que La Bolduc prendra l'affiche dans toutes les régions du Québec, dans près d'une centaine de salles, dès ce vendredi. Le film sera aussi offert dans quatre salles du Nouveau-Brunswick. Nous vous le conseillons vivement.
Lisez notre critique du film ici.
Les Films Séville